Jardingue

25 septembre 2019 Non Par emmanuel

Rossicontemporary
novembre 2017

Enveloppé d’une lumière mélancolique qui n’est pas sans rappeler la peinture d’Antoine Watteau, chaque dessin a pour cadre un jardin où, à l’ombre de grands arbres, des hommes sans gravité et des femmes sans âge jouent et rejouent jusqu’à la folie une histoire aussi mythique que banale. Ce sont des enfantillages sérieux sur lesquels le temps n’a pas de prise, un monde parallèle où chaque scène présente l’action à son paroxysme, précisément au moment où la tension avec l’immobilité du dessin est la plus forte. Au sein de ce paradoxe maniériste par excellence, les figures s’aventurent dans tous les coins de l’espace et cherchent par leurs postures invraisemblables un équilibre éternellement précaire entre la forme et le récit. Dans la multitude des histoires possibles, l’histoire dans sa configuration singulière se détermine alors à quelques millimètres près.